La tortore de mézigue: 

Jésus de Lyon et Fourme de Montbrison  


« Ce fut un prétexte pour entonner le « À la... » Jésus, fourme et Côte Roannaise furent sacrifiés pour la bonne cause. » 
  Comme tous les vendredis la rédaction de Signé Furaniax ! respectait la tradition et sacrifiait Jésus. Pardon ?!! Jésus ?!! Euh !... Non, non pas lui, c'est un autre Jésus et on ne fait pas une croix dessus. Le Jésus de Lyon, quel est ce saucisson ? 



Jésus est ficelé et pendu

  Le Jésus de Lyon c'est « the sauciflard », la référence en matière de charcuteries sèches de tradition. Le produit est composé principalement de viandes nobles: épaule, beaux morceaux de maigre de porc et jambon; triées et parées avec un soin extrême. Il fait l’objet d’une phase de maturation et d’affinage particulièrement importante pour la qualité gustative du produit fini. Son origine de plat de Noël a fait naître une tradition dans le choix de la viande ainsi que dans sa préparation. Le malaxage de la mêlée (mélange de la viande une fois hachée) se fait à la main, avec amour. Puis une fois embossé (mise en boyaux), le Jésus est ensuite ficelé et pendu au plafond. Il est mis sous filet pour être bien maintenu, ce qui lui donne son empreinte spécifique et sa forme particulière de poire. 

Sacré abondance

  Livré à maturité il peut être dégusté immédiatement ou conservé pendu dans un endroit sec où il terminera son affinage et son degré de séchage pour s'adapter à votre goût. Le Jésus de Lyon est un cadeau de qualité apprécié des amateurs de charcuterie. 
C'est un saucisson lyonnais au goût fort et pénétrant, tout en restant moelleux au toucher. Les saucissons lyonnais paraissent énormes en comparaison d'un saucisson sec, avoir un Jésus sur sa planche donne un sacré sentiment d'abondance. Les tranches sont si larges qu'il faut au moins quatre bouchées pour les engloutir entièrement. Le Jésus est le saucisson idéal à partager pour l'apéro ou pour se faire des sandwich en prévision d'un pique-nique. 

 Jésus est ton nom, mon estomac croit en toi !  

Passons à un autre compagnon d'agapes. La Fourme de Montbrison. Quel est ce frometon ? 


Fromage féodal

  Le mot Fourme vient du grec « formos » puis du latin « forma » (récipient où on caillait le lait). De cette racine, sont nés, en vieux français « fourmage » et « formage » devint ensuite « fromage ».
La fourme est certainement un des fromages à pâte persillée les plus anciens. On suppose que les Arvernes la préparait avant la Conquête de César. Plus scientifiquement, l’origine de la Fourme se situe aux premières époques de la féodalité au VIIIe ou IXe siècle. Une preuve irréfutable démontre qu’au IXème siècle la fourme était connue et appréciée. À La Chaulme, sept pierres taillées bien conservées surplombent la porte d’entrée de la chapelle féodale. L’œil reconnaît immédiatement le beurre, le saucisson, le jambon, les œufs, le foin, les céréales et… la Fourme. 

Estive

  Le terme de jasserie n’existait pas à l’époque. On parlait des loges (coté ligérien) ou des cabanes (côté auvergnat). Les terrains s’appelaient des « jats ». Historiquement la vie d’estive était imprégnée par de nombreuses marques de sociabilité et de nombreux actes réglementant l’utilisation de l’eau ou les dates de montées des troupeaux. À cette époque, l’estive était surtout pratiqué par les hommes. Longue saison qui, de mai à octobre, conduisait bêtes et hommes vers les plateaux des Hautes Chaumes. À plus de 1000 mètres d’altitude, coupés du monde, les bergers passaient la moitié de l’année à travailler dans leur jasserie, une construction qui leur servait à la fois d’habitation, d’étable, d’atelier de fabrication de la Fourme et de cave.  

Chacun son versant

  Ces fromages fabriqués pendant cette période s’appelaient autrefois « fromages de Roche », d’après le nom du village où ils étaient vendus ou troqués. Les grossistes recueillaient les fourmes qu’ils convoyaient ensuite chez des marchands de Montbrison. Ces fromage sont aujourd’hui connus sous deux appellations: Fourme de Montbrison pour le versant ligérien des monts du Forez et Fourme d’Ambert pour le versant auvergnat. La Fourme bénéficie d'une AOC depuis 1972 et d'une AOP depuis septembre 2010. 

Territoires des Fourmes

Bonne fourme, bonne forme. 

Ça et un gorgeon de Côte Roannaise ou du Forez, c'est la pampille des papilles ! (pampille: fête, en gaga).  

Bon app' 

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