Ordonnance du Docteur Zicmu: 

Nobody's fault but mine 


« Café et musique furent mes alliés, une voix familière l'emporta. Nobody's fault but mine s'échappa des enceintes, des musiciens de Marrakech et Jimmy Page amenèrent les vibratos d'une proche parenté. » 
  « It's Nobody's Fault but Mine » ou « Nobody's Fault but Mine » est une chanson traditionnelle d'abord enregistrée par le chanteur de gospel et de blues Blind Willie Johnson en 1927.
Le thème en est la lutte spirituelle par la lecture de la Bible comme le chemin du salut, ou plutôt de l'échec de la lecture, ce qui conduit à la damnation. A condition d'y croire, bien entendu. 
« J'ai une Bible dans ma maison, j'ai une Bible dans ma maison »
« Si je ne lis pas, mon âme sera perdue ... faute de personne, mais la mienne » 

Analphabétisme 

  Blind Willie Johnson enregistra la chanson à une époque où l'analphabétisme était courant dans le Sud rural. Aveugle très jeune, Johnson chantait cette chanson comme un avertissement pour ceux qui apprenaient à lire, mais se préoccupant eux mêmes, trop des questions matérielles, mais Johnson essaie de repérer le chemin du salut. Il admet être en faute et il s'accuse de ne pas profiter de sa compétence pour la lecture et le sauvetage de son âme. Le thème de cette chanson est strictement religieux. C'est une expression mélancolique de son esprit, comme le style de blues répercute les profondeurs de sa culpabilité et sa lutte. 

« Nobody's fault but mine, nobody's fault but mine.
If I don't read it my soul be lost.
I have a Bible in my home, I have a Bible in my home.
If I don't read it my soul be lost.
Hmmm, Father he taught me how to read, father he taught me how to read.
If I don't read it my soul be lost, nobody's fault but mine.

Ah, Lord, Lord, nobody's fault but mine.
If I don't read it my soul be lost.
Ah, I have a Bible of my own, I have a Bible of my own.
If I don't read it my soul be lost.
Oh, Mother she taught me how to read, mother she taught me how to read.
If I don't read it my soul be lost, nobody's fault but mine.

Ah, Lord, Lord, nobody's fault but mine.
If I don't read it my soul be lost.
And Sister she taught me how to read, sister she taught me how to read.
If I don't read it my soul be lost, nobody's fault but mine.
Ah, hmmmm, Lord, Lord, nobody's fault but mine.
If I don't read it my soul'd be lost, hmmmm. »
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« La faute de personne mais la mienne, la faute de personne mais la mienne.
Si je ne lis pas mon âme est perdu.
J'ai une Bible dans ma maison, j'ai une Bible dans mon foyer.
Si je ne lis pas mon âme est perdu.
Hmmm, Père, il m'a appris à lire, père, il m'a appris à lire.
Si je ne lis pas mon âme est perdu, la faute de personne mais la mienne.


Ah, Seigneur, Seigneur, la faute de personne mais la mienne.
Si je ne lis pas mon âme est perdu.
Ah, j'ai une Bible à moi, j'ai une Bible à moi.
Si je ne lis pas mon âme est perdu.
Oh, Mère, elle m'a appris à lire, mère, elle m'a appris à lire.
Si je ne lis pas mon âme est perdu, la faute de personne mais la mienne.


Ah, Seigneur, Seigneur, la faute de personne mais la mienne.
Si je ne lis pas mon âme est perdu.
Et Soeur elle m'a appris à lire, sœur, elle m'a appris à lire.
Si je ne lis pas mon âme est perdu, la faute de personne mais la mienne.
Ah, hmmmm, Seigneur, Seigneur, la faute de personne mais la mienne.
Si je ne lis pas mon âme est perdu, hmmmm. » 

  Voici la version originale par Blind Willie Johnson lui même. La voix est râpeuse, on l'imagine grattant ses accords assis sur les marches d'une baraque en bois avec une dame-jeanne de tord-boyau à ses pieds ou dans un beuglant transformé en studio d'enregistrement, sous une ampoule jaunâtre. Com'on Willie ! Le voisin du dessus t'écoute ! 


Pompé

  Mais... du blues original de Blind Willie Johnson traitant de la foi en la Bible, il n'en reste rien. Robert Plant ayant changé les paroles - surement pour éviter d'être accusé de pomper et... de payer des royalties - et réécrit n'importe quoi comme en témoigne la version ci-dessous parue dans l'album: Présence .  C'est pas sympa, le mythe en prend un coup ! 
  
« Oh, nobody's fault but mine 
Nobody's fault but mine
Trying to save my soul tonight 
Oh, it's nobody's fault but mine 

The devil he told me to roll 
The devil he told me to roll 
How to roll the log tonight 
Nobody's fault but mine 

Brother he showed me the gong ? 
Brother he showed me the ding dong, ding dong 
How to keep that gong alive
Oh, it's nobody's fault but mine 

Got a monkey on my back
Got a mo, mo, mo, mo, monkey on my back, back, back, back
Gonna change my way tonight 
Nobody's fault but mine 

I will get down rollin' tonight
No, no, no, no, no, no, nobody's fault » 
------ 
« Oh, la faute de personne mais la mienne.
La faute de personne mais la mienne
J’essaye de sauver mon âme ce soir
Oh, c’est la faute de personne mais la mienne.

Le diable m’a dit de rouler
Le Diable, m’a dit de rouler
Comment rouler la bille ce soir
La faute de personne mais la mienne

Frère, il me montre la cloche
Frère, il m’a montré le ding dong, ding dong
Comment garder cette cloche vivante ?
Oh, c’est la faute de personne mais la mienne.

J'ai eu un sérieux problème. 
J'ai eu plein, plein, plein, plein de sérieux problème. 
Changer mon destin ce soir.
La faute de personne mais la mienne.

Je décrocherai ce soir.
La faute de personne. » 

  Voici la version « Zeppelinienne » jouée à Knebworth en 1979. Faut reconnaître que c'est du brutal. Il paraîtrait qu'une nonne l'aurait écoutée aux Matines et qu'elle en aurait cramé son bréviaire. Et lorsqu'elle a jeté un œil sur la vidéo et maté Robert, elle aurait susurrée: Oh ! My God !... Attention, décrassage de cages à miel garanti ! 


Posologie: 1 dose par jour par B.Willie Johnson. 
                    1 dose par jour (matin, midi ou soir) par R. Plant.
Docteur Zicmu. 
  

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