27/02/2017

Tranche de vie: 

Le Keroz'n'Kafé 

  Situé sur la Place Villeboeuf, un peu à l'écart du centre ville, proche des quartiers Saint-Roch et de la Badouillère, ce rade de nuit nous plonge dans une ambiance de garage. Dès l'entrée on se demande si on ne s'est pas gourer d'adresse, le décor est fait pour créer l'illusion. Sauf que la zic à fond la caisse s'insinue dans vos cages à miel et on se retrouve assez vite à marquer la mesure sous l’œil des clients. Lors de la fermeture, certains ne partent jamais seul. Si on est pas adepte des amitiés... disons viriles vaut mieux passer son chemin. Il y a d'autres rades dans le coin pour tous les genres humains. 
  L'enquête obligera Nelson Valbo à y mettre les pieds et à s'envoyer un des cocktails maison, un décalaminage. Le genre de bibine qui vous récure la plomberie avant de vous coller un coup de bambou dans le bocal. Pour les novices voici la composition: 
+ 4 cl de tequila 
+ 2 quartiers de citrons verts 
+ 3 cl de rhum ambré 
+ 1 cl de sirop de sucre de canne 
+ quelques traits de tabasco 
Servir au shaker avec des glaçons
Attention ! Cul sec, vous perdez vos inhibitions. Après c'est à vous de voir...  
Où est situé le Keroz'n'Kafé ? Et bien... là où il y a la croix rouge. Le domicile de Nelson Valbo est indiqué par le cercle rouge. 


Et à quel est le bar qui à été choisi comme source d'inspiration ? Le bar à la façade blanche et aux ouvertures noires. Les photos date de 1997. Depuis l'établissement à changé de nom. 

    
Quel que soit le nom du rade actuel que cela ne vous empêche pas de vous en jeter un derrière la cravate. Au fait, le décalaminage existe t-il ? Peut être bien que oui, peut être bien que non. 
Sur ce, à bientôt... pour une prochaine autopsie. Bonne lecture ! 

24/02/2017

Tranche de vie: 

Le « collector » de Nelson Valbo 

 C'est bien un collector avec lequel il se déplace et qui lui procure des sueurs froides lorsqu'il se coltine un pépin mécanique. Un passage à la pompe est tout aussi angoissant. Parfois il croit discerner des gémissements provenant d'une de ses poches. Son morlingue pleure à l'idée de se séparer de certains de ses copains, les biffetons. Pardon ? Vous entravez que dalle ! C'est simple, un morlingue c'est un larfeuille, un portefeuille et les biffetons, les talbins, les billets de banque. Pigez !! Donc son collector est un peu sa danseuse, son entretien coûte assez cher. Cette folie s'appelle Rambler Classic modèle 1964 et tous les 100 kilomètres elle consomme 14 litres de jus. Avec un biberon de 72 litres une pompe à essence devient une machine à sous... sans cerises, ni cloches. 
 Toutes les trois générations de Rambler Classic étaient assemblées à l'usine Renault de Haren en Belgique et vendues chez les concessionnaires en Algérie, Autriche, Belgique, France, Pays Bas et Luxembourg. À l'époque Renault n'avait plus de véhicule haut de gamme, les Vivastella, Reinastella, Reinasport et Nervastella appartenait au passé. La Rambler Classic a été vendu comme classe Executive suivant l'accord conclu entre AMC (American Motors Corporation) et la Régie Renault le 21 novembre 1961. 
  Pour l'anecdote, le carrossier Henri Chapron (les DS et le grand vaisseau qu'était la SM, c'était lui) modifia une Rambler Sedan modèle 1962 pour le Grand Charles, lui même, l'homme de l'appel du 18 juin et celui qui avait compris tous le monde à Alger. La bagnole était vouée à un destin présidentiel, quelques modifications avaient été faites (blindage, diminution de la vitre arrière... ). L'objectif de Renault était de reprendre le marché de la limousine tenu par Citroën. Manque de bol, le Grand Charles choisira une Citroën bien que beaucoup moins spacieuse. 
  Passons aux présentations, voici le « collector » version Nelson Valbo.  



  

Et la version « Grand Charles » 

Sur ce, à bientôt... pour une prochaine autopsie. Bonne lecture ! 

05/02/2017

Autopsie d'une scène de trime: 

Le siège de Signé Furaniax ! 

 L'antre de la rédaction où se fomente bon nombre d'attentats à la laideur sociétale, se situe dans la rue de Roubaix - à vrai dire c'est une impasse débouchant sur un cimetière de bagnoles - . Cette rue borde l'un des boulevards des allongés de la ville, pour les ceusses qui entravent que dalle à l'argomuche c'est le cimetière du Crêt de Roc ou Roch (vous scribouiller le nom comme il vous plait, un « gaga » pigera toujours de quoi il retourne). Le quartier est un mélange de retraités, de jeunes couples et de célibataires (endurcis ou pas), ça sent le populo, le bosseur ou la bosseuse qui marne pour gagner sa croûte et le quidam honorant Saint-Chomedu chaque mois. 
 Son passé d'ancien quartier d'armuriers ou de passementiers se retrouve dans les anciens ateliers aménagés en lofts et ses maisons ouvrières, quelques marbreries subsistent aux alentours du cimetière. Par contre, le quartier se mérite ! Si vous avez les guiboles en flanelle passez votre chemin, aucune des rues ne porte le nom de grimpette, soit c'est un oubli, soit c'est une ruse. Ne pleurez pas, il y a un ascenseur - et oui, comme à Lisbonne, mais en moins touristique - , gratuit (lorsqu'il fonctionne). Arrivé là-haut, on peut par endroit zieuter le centre-ville en contrebas. 
 Signé Furaniax ! est logé dans les anciens locaux d'une entreprise. De quoi ? Soit de polissage, décolletage, chromage ou quelque chose d'autre finissant en « age ». À l'heure actuelle une société de production de spectacles occupe les lieux. Un peu plus loin, pour celles et ceux qui veulent taquiner le cochonnet avec leurs boules, il y a le boulodrome de l'Association de la Boule Rouge du Crêt de Roch. 
 Où est situé Signé Furaniax ! ? Et bien... ici où il y a la croix rouge. Le domicile de Nelson Valbo est indiqué par le cercle rouge.   

       
 Et à quoi ressemble le siège social de l'hebdomadaire ? Et bien... à ça. Les vues date de 1997 (la partie située entre celles avec les toits en tuiles à été rasée depuis cette date).  



  Pour l'ambiance il n'y a pas de quoi rivaliser avec Libération, le Monde, le FigaroLa Tribune Le Progrès, le New York Herald ou le Times, mais l'équipe bosse comme des pros et fête le « À la... » à chaque bouclage. La tradition est respectée, ici on honore Saint-Tortore et Saint-Rouquemoute chaque vendredi. 
Sur ce, à bientôt... pour une prochaine autopsie. Bonne lecture !